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Notre-Dame-de-Montauban

Un projet de mise en valeur des résidus miniers à Notre-Dame-de-Montauban en 2022

Les cicatrices de l’industrie minière sont encore bien visibles à Notre-Dame-de-Montauban, pourtant aucune mine n’est en activité depuis 1990. On retrouve toujours des traces de minéraux toxiques dans le sol. Secova Metals Corp. compte s’attaquer à ce problème avec un projet de mise en valeur des résidus miniers qui nécessitera un investissement de 12 M$. La mise en fonction est prévue pour 2022.

L’entreprise de Vancouver a repris le flambeau de DNA Precious Metals qui avait tenté un projet similaire en 2012, mais en vain. Secova est sur l’affaire depuis environ deux ans.

Si tout fonctionne comme prévu, la nouvelle usine qui traitera les résidus miniers devrait être mise en service à l’été 2022. «On souhaite être en production l’été prochain», explique James Chandik, vice-président aux relations publiques et gouvernementales chez Secova. «C’est quelque chose de très sérieux.»

Dès cet hiver, l’entreprise prévoit embaucher la trentaine d’employés qu’elle aura besoin pour les 12 à 15 prochaines années. Il s’agirait d’emplois «très payants». Le salaire devrait osciller entre 30 et 35 dollars de l’heure. Le recrutement se fera le plus possible localement.

Jusqu’à maintenant, plus de 10,5 M$ ont été investis dans le projet. Une douzaine de millions supplémentaires seront nécessaires pour mener le projet à terme. Une partie du financement (2,5 M$) est déjà bouclée. «C’est un bon début», croit M. Chandik. L’entreprise est confiante de combler le reste par la vente d’actions. Les différents paliers de gouvernement pourraient aussi être mis à profit.

Un départ rapide

«La bâtisse est construite, mais pas le moulin à l’intérieur», ajoute M. Chandik. On retrouvera à l’intérieur un mélange d’équipement neuf et usagé. Cette nouvelle usine traitera 1000 tonnes par jour de résidus miniers. Elle sera uniquement opérationnelle de 8 à 9 mois par année puisqu’elle n’opère pas l’hiver.

Le site qui sera exploité par Secova Metals Corp. dès 2022.

 

L’entreprise pourra aller de l’avant rapidement puisqu’elle dispose des permis nécessaires et que son plan a été approuvé par les différents ministères. Dès la semaine prochaine, le travail commencera pour préparer et sécuriser le site. Cet hiver, une digue sera construite, on prévoit au total trois bassins.

Ce sont des briques de 5 kg contenant de l’or, de l’argent et des impuretés comme le cuivre et le plomb qui sortiront de l’usine de Secova. Beaucoup des métaux toxiques contenus dans le sol seront donc retirés puisqu’elles seront contenues dans les briques. Traiter l’ensemble des résidus miniers du site pourrait prendre de 4 à 5 ans.

Après l’exploitation des résidus, un plan de restauration est prévu. On devrait installer des arbres et faire disparaître les traces du passage de l’industrie minière. «Notre but, c’est de tout nettoyer et de mettre ça beau.»

Un projet «environnemental»

Secova a tenu à rappeler à plusieurs reprises lors de l’annonce samedi qu’il ne s’agit pas d’un projet minier traditionnel. «C’est surtout un projet environnemental et économique.» Les personnes qui habitent près du site ne devraient pas être dérangées par les activités. «On veut aider la municipalité à grandir.»

C’est le prix de l’or, considéré comme attrayant, qui permet au projet d’aller de l’avant. «Si les prix se maintiennent, on va faire un peu d’argent avec ça.» M. Chandik souligne qu’avec 0,84 gramme d’or par tonne de résidus miniers, les compagnies minières ne s’intéressent généralement pas à un tel projet. «Ce n’est pas beaucoup», lance-t-il.

Secova voit ce projet comme un «modèle» pour le futur. La compagnie souhaite nettoyer plusieurs autres sites de ce genre. On compterait quelques centaines de sites miniers abandonnés dans la province, ce qui représente des opportunités intéressantes. «On veut montrer au gouvernement ce qu’on est capable de faire.»

Un contexte différent

«Je suis content, je suis heureux», a lancé le maire de la municipalité, Serge Deraspe, lors de l’annonce du projet. «Je suis convaincu que ce projet-là va se faire, puis que ça va être pour le mieux.»

M. Deraspe croit que le contexte n’est plus le même qu’il y a quelques années, notamment en raison du prix intéressant de l’or. «Il y a un plus grand potentiel de réalisation du projet qu’en 2012.» Ce dernier prend sa retraite dans quelques jours, il sera bientôt remplacé dans ses fonctions de maire. Pour lui, «c’est le legs du conseil municipal 2017-2021»

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